Excursion à Lyon le 28 mai 2015

Le car avait quitté Belley à l’heure dite en direction de Lyon. Chemin faisant, l’organisateur de la sortie effectuait en forme de rappel une présentation de la ville de Lyon au moment de la Révolution : un tissu urbain encore médiéval dans le centre de la presqu’île et sur la rive droite de la Saône ; les pentes de la Croix Rousse occupées presque entièrement par des implantations conventuelles ; le territoire de l’abbaye d’Ainay déjà urbanisé selon un schéma orthogonal ; la confluence et la rive gauche du Rhône pratiquement désertes et soumises aux caprices des inondations. Il présentait ensuite l’historique des projets d’aménagement de la Confluence et l’état actuel des réalisations.

La première visite prévue était celle du musée des Confluences. Cet édifice à l’architecture déconcertante, de conception très actuelle, dite déconstructiviste, est dû à l’agence autrichienne Coop Himmelblau adepte de projets très technologiques faisant appel à un important usage de la conception assistée par ordinateur.

Après une répartition en groupes, la visite accompagnée par ce qu’il est d’usage aujourd’hui d’appeler des médiateurs, nous conduisait dans les trois ensembles constitutifs du bâtiment : le socle qui regroupe les espaces d'accueil et de restauration, ainsi que les espaces techniques ; le cristal, essentiellement vitré, composé d'une librairie et d'un centre documentaire ; le nuage, espace des expositions permanentes et temporaires

L'exposition permanente du musée des Confluences repose sur quatre espaces appelés Origines, les récits du monde (qui présente notamment les squelettes d'un mosasaure et d'un camarasaurus, et aussi des météorites) ; Sociétés, le théâtre des hommes (qui expose des objets de la Chine ancienne, des monnaies des sociétés océaniennes, ainsi qu'une voiture de marque Berliet) ; Espèces, la maille du vivant (qui montre des animaux momifiés datant de l'Égypte antique, ainsi que des insectes) ; et Éternités, visions de l'au-delà, consacré à la représentation de la mort. La juxtaposition des ces quatre espaces explique l’appellation au pluriel du musée alors que le nouveau quartier urbain se conjugue au singulier.

Après cette intéressante visite et une pause dans la librairie, un agréable déjeuner nous réunissait sur la péniche Bellona aménagée en restaurant et amarrée sur la rive du Rhône.

Puis le car nous conduisait au siège de la Région Rhône-Alpes. Cet imposant édifice conçu par l’atelier de Portzamparc, se présente comme un grand bâtiment unique, sans rupture, qui regroupe l’ensemble des 22 services de la région jusqu’alors répartis sur huit sites différents. Il est axé autour d'un atrium, véritable cœur de l'édifice autour duquel s'articulent la salle des délibérations, les salles des commissions et d'éventuelles expositions publiques. Les bureaux, évolutifs, peuvent s'aménager selon les besoins des services. Après un contrôle au portique de sécurité, il nous était confirmé que la visite du bâtiment n’était plus possible. Profitant néanmoins de la qualité de l’espace intérieur du bâtiment, nous avons pu effectuer une visite guidée de l’exposition consacrée au peintre lyonnais Patrice Giorda, rétrospective retraçant trente années de peinture. Une cinquantaine de toiles mises en scène par le peintre lui-même nous étaient commentées, montrant comment l’artiste s’appuie sur le paysage ou sur des natures mortes pour composer ce qu’il appelle « des espaces de méditation ».

Une petite promenade aux abords de l’Hôtel de Région permettait ensuite de se faire une idée de l’architecture et de l’aménagement de ce nouveau et singulier quartier qui se différencie très nettement de la ville ancienne.

Puis reprenant le car, nous nous sommes dirigés vers l’embarcadère sur la Saône pour terminer notre visite par une promenade en bateau nous donnant à voir d’un autre regard le quartier de la Confluence et celui tout proche, sur la rive gauche du Rhône, du nouveau Gerland consacré pour l’essentiel à la recherche pharmaceutique de pointe et à l’enseignement.

Il ne nous restait plus qu’à reprendre la route du retour, sous un chaud soleil qui nous avait accompagnés toute la journée.